Des personnalités de la politique, des médias ou de la culture étaient réunies vendredi soir à Paris, autour de Bernard-Henri Lévy, pour mettre en garde contre l'abstention au second tour de la présidentielle. Rassemblés le temps d'une soirée à la Maison de la Chimie sous le mot d'ordre "Contre le FN, je vote", des représentants du PS et des Républicains, des journalistes et des artistes se sont succédé à la tribune pour de courtes interventions, devant de nombreux sièges vides.
"Étrange apathie". "L'idée de cette soirée est née d'un constat très simple: le contraste entre 2002 et 2017", a expliqué BHL à propos de la mobilisation contre Jean-Marie Le Pen il y a quinze ans. Il a dénoncé une "étrange et énigmatique apathie".
La dédiabolisation ? Une tactique cynique et un aveu venus de l'extrême droite elle-même. #forumrepublicain
— Bernard-Henri Lévy (@BHL) 5 mai 2017
L'ancien Premier ministre LR Jean-Pierre Raffarin a lui fustigé "ceux qui veulent se laver les mains avec cette affaire", ciblant les abstentionnistes "complices d'une situation dramatique pour le pays" en cas de victoire de Marine Le Pen.
Estrosi, Valls, Pulvar... Christian Estrosi, élu président LR de la région Paca face à Marion Maréchal-Le Pen en 2015, a pour sa part qualifié les abstentionnistes "d'irresponsables". Parmi les politiques étaient aussi présents Manuel Valls, qui a critiqué le "ni-ni" d'une "infime" partie de la jeunesse, ou encore Nathalie Kosciusko-Morizet.
"On sait que Macron va gagner mais il faut qu'il fasse le meilleur score possible", a lancé le commissaire européen et ex-ministre PS Pierre Moscovici, "en colère contre ceux qui se comportent comme des enfants gâtés" et comptent s'abstenir. Quant à la journaliste Audrey Pulvar, suspendue d'antenne par CNews pour avoir signé une pétition contre le FN, elle a lancé que "ne pas voter pour Macron, c'est légitimer le FN".