Au lendemain de son interview dans la nouvelle émission "L'Événement" de France 2 mercredi soir, Emmanuel Macron se rend ce jeudi dans le département du Cher, à Bourges et à La Chapelle-Saint-Ursin, pour un déplacement consacré aux armées et à l’industrie de l'armement.
Le chef de l'État, accompagné du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, compte démontrer la mobilisation de l’État dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Si la France s'engage en Ukraine... elle ne pourrait pas tenir un front de plus de 80 km
C'est un déplacement national avec en arrière-plan le contexte international. Emmanuel Macron veut "illustrer son ambition", décrypte un de ses conseillers. Le chef de l'État s’est fixé l’objectif d’adapter l’appareil militaire français à la nouvelle économie de guerre. Il faut dire que les chiffres sont particulièrement inquiétants. Si l’armée française devait s’engager aujourd’hui dans un conflit de haute intensité comme la guerre en Ukraine, elle ne parviendrait pas à tenir un front de plus de 80 kilomètres.
Emmanuel Macron visitera tout à l’heure deux entreprises qui fabriquent des munitions et des armes, dont les fameux canons Caesar fournis à l’Ukraine. Et pour compenser justement les dons faits à l’Ukraine, la France vient de commander 18 nouveaux systèmes d’artillerie à la canonnerie Nexter de Bourges. Ils devront être livrés au plus tard à l’été 2024. Ce sera d’ailleurs le message d’Emmanuel Macron aux industriels, selon son entourage : la nécessite de "produire suffisamment, plus rapidement et à des prix maitrisés". Tout un symbole au lendemain du déjeuner avec Olaf Scholz, le chancelier allemand, qui souhaite que son armée soit la mieux équipée d’Europe.