Moins de normes, plus d'économies : les ambitions de David Lisnard pour les maires

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Elisabeth Assayag et Emmanuel Duteil , modifié à
David Lisnard, nouveau président de l’Association des maires de France, était jeudi l'invité de la France bouge, pour une émission exceptionnelle en partenariat avec la CCI au salon des maires de France. Il y a présenté sa philosophie : "On pourrait avoir moins de charge pour les contribuables et plus de service public sur le terrain".
INTERVIEW

"Le maire, c'est le plus beau des mandats. Ce sont les PME de la République. On ne distribue pas du profit, on distribue de l'intérêt général". Invité jeudi de la France bouge, David Lisnard, nouveau président de l’Association des maires de France, a dévoilé ses ambitions au micro d'Elisabeth Assayag et Emmanuel Duteil, dans le cadre d'une émission exceptionnelle en partenariat avec la CCI au salon des maires de France. Le nouveau "patron" des maires l'assure : les élus locaux ont un rôle majeur à jouer dans l'économie du pays. Au micro d'Europe 1, il présente aussi sa philosophie.

"On n'est pas condamné à la surcharge administrative. Toutes les fonctions de back office administratif représentent 30-35% des effectifs en France. On pourrait avoir moins de charge pour les contribuables et plus de service public sur le terrain", plaide ainsi David Lisnard, qui souhaiterait impulser une dynamique auprès des maires pour se rapprocher des standards européens (25% en Allemagne, 24% dans l'Union européenne selon lui). Des économies qui pourraient être réorientées dans des projets d'intérêt général. "Lorsque vous décidez la construction d'une crèche ou d'une école, vous ne pouvez plus le faire car plus de ressource. Si vous voulez installer un panneau solaire sur un équipement de déchet, certains services de l'Etat s'opposent alors que d'autres disent oui", déplore-t-il.

Alors qu'Emmanuel Macron doit prononcer un "discours de réconciliation" ce jeudi après midi devant les maires, David Lisnard en tempère l'enjeu. "On est là ni pour se fâcher, ni pour se réconcilier", commente le nouveau président de l'AMF. "L'Etat ne doit pas s'occuper des décisions communales et doit être un partenaire des communes. Mais les communes ne doivent pas être les forces supplétives ou exécutives de décisions verticales", prévient-il tout de même. "L'Etat doit assurer son rôle de régalien", insiste-t-il.

En matière d'économie, de logement ou encore d'écologie, David Lisnard se positionne principalement contre "l'excès de norme". "On est passé d'un régime de liberté à un régime d'autorisation", déplore-t-il. Vous pouvez retrouver l'intégralité de son interview et de notre émission spéciale en réécoutant l'intégrale par ici.