Arnaud Montebourg devrait se déclarer candidat à la primaire PS dimanche lors de la fête de la rose de Frangy-en-Bresse. Pour le député PS d’Indre-et-Loire, Laurent Baumel, la candidature de l’ancien ministre du Redressement productif est assurée. "Oui, je pense qu’il franchira à Frangy une étape dans ce sens. Je n’ai pas les mots précis qu’il va utiliser, mais je pense qu’il y aura peu d'ambiguïté", a annoncé au micro d’Europe 1 celui qui est également chargé de préparer le futur projet présidentiel d'Arnaud Montebourg.
Retour dans la vie politique. Mardi soir, Benoît Hamon, autre leader de la gauche du PS, annonçait sur France 2 sa candidature à la primaire organisée par le parti socialiste. Une annonce qui pourrait précipiter la candidature d’Arnaud Montebourg, pris de vitesse. "Arnaud Montebourg est revenu dans la vie politique lors du mont Beuvray en mai, il a annoncé un projet […], et il a donné rendez-vous à Frangy pour faire le point sur ce projet", souligne Laurent Baumel, balayant l’idée d’un calendrier bouleversé par le député des Yvelines.
Converger vers une candidature unique. Benoît Hamon et Arnaud Montebourg étant tous les deux des figures de la fronde socialiste contre l’exécutif, les électeurs de gauche pourraient se trouver déstabilisés par cette double candidature, qui prend des allures de bataille d’égos. "Il n’y a pas de divergences fondamentales", entre Benoît Hamon et Arnaud Montebourg, reconnaît Laurent Baumel. "Ce que j’espère, c’est que lorsque chacun aura mis un peu en avant sa candidature, défendu son ambition plus ou moins légitime à se présenter à la primaire, on convergera vers une candidature unique."
Passer outre la primaire ? Si Laurent Baumel estime que la pluralité des ambitions "tue l’idée d’alternative car ça ne la rend pas dynamique autour d’une candidature", il espère que "d’ici décembre" les frondeurs se seront entendus sur une candidature unique pour la primaire. "On souhaite passer par la primaire, mais rien n’est exclu", avertit l’élu, précisant qu’une primaire qui ne s’adresserait qu’aux militants socialistes serait automatiquement favorable au président sortant.
"Une alternative crédible". "On a un problème objectif : on doit remplacer François Hollande, parce qu’on doit offrir à ces millions de gens déçus et qui se sentent trahis par ce quinquennat la possibilité de se reconnaître dans un candidat dont il puisse être fiers", explique le député qui rappelle qu’après deux ans au gouvernement, Arnaud Montebourg a finalement rompu sur "un désaccord politique", estimant que les promesses de campagne n’étaient pas tenues. "Je pense qu’il a la visibilité, qu’il est reconnu et identifié par les Français pour pourvoir être, face à François Hollande, une alternative crédible du côté socialiste."