Arnaud Montebourg est désormais dans les affaires. Après avoir rejoint le conseil d'administration de la chaîne d'ameublement Habitat, l'ancien ministre a dévoilé jeudi son autre dossier du moment : l'éolien domestique, "un mouvement exponentiel qui est en train de se déployer", a-t-il souligné samedi sur Europe 1.
Montebourg devient investisseur. L'ancien ministre a investi 56.000 euros dans NewWind, une start-up qui propose "l'Arbre à vent", une éolienne de dix mètres stylisée sous la forme d'un tronc en acier dont les feuilles en plastique recueillent les vents de proximité pour les transformer en énergie domestique. "C’est un assemblage de turbines et de générateurs qu’on appelle l’aeroleaf qui ressemble à une feuille", a-t-il détaillé. L'intérêt de ce nouveau modèle d'éolienne réside dans sa taille, bien plus modeste que les "grandes machines à 120 mètres de haut" qui font débat en raison de leur impact sur les paysages.
Si Arnaud Montebourg a décidé d'investir dans ce secteur, c'est tout simplement parce qu'il y croie. "C’est un mouvement exponentiel qui est en train de se déployer sur l’éolien comme l’a été le solaire. Cela devient rentable d’acheter une machine, un appareil pour produire sa propre électricité, parce qu’une fois l’investissement amorti, c’est de l’électricité gratuite pour 10, 15, 20 ans", a-t-il souligné pour vanter "des solutions de fabrication de l’électricité révolutionnant le modèle économique pour chaque citoyen : vous pouvez produire pour vous-même".
"Un processus de démocratisation". Ce projet n'en est cependant qu'à sa phase préindustrielle et c'est d'ailleurs pour cela que l'ancien ministre se démène. Il a été chargé par la start-up Newind de convaincre de nouveaux investisseurs de rejoindre ce projet. Objectif : trouver les 2 à 3 millions de fonds qui permettront de passer à l'étape suivante. "Nous voulons industrialiser la solution. C’est un processus de démocratisation. Pour l’instant, l’arbre à vent n’est accessible qu’aux collectivités locales et aux entreprises mais nous voulons aller peu à peu vers des solutions pour les particuliers. Aujourd’hui, cela n’est pas rentable pour un particulier mais nous voulons descendre vers la foule", a-t-il souligné.