Le pronostic est funeste et la stratégie politique affûtée. "Sans primaires, l'élimination de la gauche dès le premier tour est garantie et programmée" et "ce serait de l'intérêt de tous, y compris de l'actuel président, de s'y soumettre", a déclaré l'ancien ministre de l'Economie dans un entretien accordé au Parisien, dimanche
"Une primaire avant Noël". Il qualifie sa propre candidature "d'hypothèse réaliste" et se prononce pour un vote "avant la Noël". "S'il n'y a pas de primaire, il est évident que je ferai usage de ma liberté", précise l'ancien ministre, qui a mis samedi en ligne un site internet baptisé "Le Projet France", un nouveau pas vers la présidentielle de 2017.
Critique de François François Hollande. Dans son entretien au Parisien, M. Montebourg étrille François Hollande dont il a été le ministre de 2012 à 2014. "Les Français ont voté en 2012 pour le programme de la gauche française et ils voient se réaliser l'application du programme de la droite allemande".
Il dénonce également "le passage en force de la loi El Khomri" sur le travail, "la déchirure de trop" après "le débat fratricide sur la déchéance de nationalité". Arnaud Montebourg renvoie dos à dos François Hollande et Nicolas Sarkozy en matière de lutte contre le chômage: "Nous avons un alignement des records historiques du chômage en dix ans: deux millions de chômeurs en plus, un million par président".