"J'ai sincèrement commis une erreur", a déclaré le candidat à la primaire organisée par le Parti socialiste et ancien ministre de l'Economie Arnaud Montebourg, interrogé sur son soutien à François Hollande pour l'élection présidentielle de 2012. "D'ailleurs, je ne suis pas le seul, beaucoup de Français doivent ressentir la même chose que moi", a-t-il poursuivi sur le plateau de Dimanche en politique sur France 3, précisant que son erreur était "de l'avoir soutenu" en 2012 davantage que d'avoir été son ministre.
Des "débats extrêmement vifs" au sein du gouvernement. Arrivé en troisième position au premier tour de la primaire socialiste de 2011, avec 17,2% des voix, Arnaud Montebourg avait appelé à soutenir François Hollande plutôt que Martine Aubry au second tour. Pendant les deux années et quelques mois qu'il a passées au gouvernement (mai 2012-août 2014), "il y a eu des débats extrêmement vifs à l'intérieur de la collégialité gouvernementale", s'est justifié Arnaud Montebourg. Il a notamment cité "la bataille sur la question de l'austérité" et "Florange". "Et il y a eu rupture, rupture sur un désaccord politique, les personnes ne sont pas en cause, les orientations politiques certainement", a-t-il insisté.
Réformer le système européen. L'ancien ministre de l'Economie a assuré qu'à l'époque, il faisait partie "de ceux qui pensaient sincèrement qu'il serait possible de transformer le système européen à la condition qu'on ait un chef de l'Etat qui aille se battre". "Nous n'avons même pas eu cette occasion", a-t-il regretté.