Avec sept candidats en lice, la primaire organisée par le PS échappera-t-elle au risque de fracture ? "Devant la responsabilité que nous avons devant l’histoire, de ne pas laisser ce pays au candidat libéral brutal qu’est François Fillon ou à la famille Le Pen, nous avons le devoir de nous réunir", soutient Arnaud Montebourg, invité lundi de la matinale d'Europe 1.
"Un changement complet de décor !" "A partir de la désignation du vainqueur des primaire - il y aura eu un nombre importants de suffrages -, nous nous tournerons vers Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot, et nous allons travailler à l’union des gauches", promet-il. "En tous cas, je demande un mandat aux électeurs de la primaire pour agir en ce sens, et construire une stratégie commune"."Vous imaginez, si 2,5 millions de personnes disent : ‘nous donnons mandat à Arnaud Montebourg pour aller faire l’union des gauches et construire une candidature unique.’ Ce sera un changement complet de décor !", lance-t-il.
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Appel du pied. Pour l'heure, Jean-Luc Mélenchon a écarté l'hypothèse d'un ralliement au candidat désigné par la primaire, estimant que les différents participants sont tributaires du bilan du quinquennat. "Peut-être que Jean-Luc Mélenchon va regarder la responsabilité que nous avons sur les épaules. Ça relève de notre sens aiguisé de l’histoire, et je pense que Jean-Luc Mélenchon a ça en lui", estime Arnaud Montebourg qui ne tarit pas d’éloge sur l’ancien sénateur socialiste. "C’est un homme d’une grande culture, d’une élévation d’esprit hors du commun. Nous pouvons le lui dire. C’est vrai", souligne-t-il.
Macron trop ambigu ? Citant le candidat de la "France insoumise", mais aussi celui d’EELV, Arnaud Montebourg se garde bien, néanmoins, d’évoquer le fondateur d’"En Marche !" Peut-il construire un projet commun avec Emmanuel Macron ? "Je ne comprends pas ce que veut Emmanuel Macron, il va falloir qu’il clarifie ses positions", répond Arnaud Montebourg, pour qui ’hypothèse d’Emmanuel Macron au second tour "parait farfelue".