"Je l'avais trouvé fatigué". Catherine Nay, éditorialiste sur Europe 1, est l'une des dernières journalistes à avoir interviewé Charles Pasqua dans Le Club de la presse en mars dernier. L'ancien ministre de l'Intérieur est mort lundi après-midi des suites d'un accident cardiaque.
"Il avait le souffle court". Lors de ce passage sur Europe 1, Catherine Nay se souvient d'un homme qui avait "le souffle court et avait beaucoup maigri". Elle rappelle qu'il "venait de subir un immense chagrin avec la perte de son fils unique".
"La politique l'habitait toujours". Mais la journaliste explique que "la politique l'habitait toujours, il avait donné deux ou trois interviews, on sentait qu'il avait un peu envie de revenir". "La politique l'intéressait toujours", répète Catherine Nay.
"Une grand politique". Quelle image conserve-t-elle de Charles Pasqua ? "Un grand politique, un organisateur de congrès hors-pair, quelqu'un de convivial". "On pouvait discuter politique des heures avec lui et je le verrai toujours un verre de whisky à la main", se souvient-elle, avant de filer l'anecdote : "sa main, on aurait dit une patte d'ours lorsqu'il attrapait des amandes grillées, il était absolument vorace".
En djellaba. Catherine Nay se remémore encore un homme "qui avait les larmes aux yeux lorsqu'il vous parlait de de Gaulle". "Quand il était ministre de l'Intérieur, j'étais allée le voir un dimanche", poursuit l'éditorialiste, "et il m'avait dit : 'voila mon bonheur'". "Il avait fait installer dans son bureau deux immenses baffles pour écouter la musique, il mettait à tue-tête Nabucco de Verdi, et là il était en extase".
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