Exprimer "toute la solidarité et l'affection de la nation" à la famille de Nahel, 17 ans, tué par un policier après avoir refusé d'obtempérer lors d'un contrôle routier. C'est ce qu'a souligné ce mercredi matin le président de la République, Emmanuel Macron, depuis Marseille. Malgré la distance, le chef de l'État a bien organisé à distance un Conseil des ministres pour aborder notamment la mort du jeune homme et les violences entre des jeunes et les forces de l'ordre, qui se sont multipliées à travers la banlieue parisienne dans la nuit de mardi à mercredi.
Prôner l'apaisement
Dès le début du Conseil des ministres, Emmanuel Macron s'est exprimé sur ce drame et a chargé Gérald Darmanin, son ministre de l'Intérieur, d'exposer la situation devant ses collègues. Avec un maître mot au lendemain de ce drame et de la nuit d'émeutes dans certaines cités : l'apaisement.
"Nous aspirons au calme sur l'ensemble du territoire national. Un appel au calme qui est d'ailleurs très largement relayé, à commencer par les élus locaux des villes concernées", a expliqué devant les journalistes le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran. Car c'est bien le risque d'embrasement qui est aujourd'hui considéré par l'exécutif. D'où la grande précaution d'Olivier Véran de ne pas répondre aux personnalités politiques de gauche comme Jean-Luc Mélenchon, qui réclament des comptes.
Pas de récupération politique
"Je ne m'inscrirai pas dans la politisation d'un drame qui nécessite des réponses et un temps de recueillement. J'ai le droit de penser que ce n'est pas le moment de le faire et que le temps politique, il viendra peut-être, mais il viendra plus tard", s'est agacé l'ancien ministre de la Santé.
Le porte-parole du gouvernement ne dénonce donc aucune récupération politique, contrairement à ce qu'il avait pu dire au sujet de la droite après l'attaque au couteau sur des enfants à Annecy.