Malgré les effectifs de police et gendarmerie déployés sur le terrain, de nombreuses villes de France ont été touchées par une nouvelle nuit de violences, la troisième consécutive depuis la mort de Nahel, 17 ans. Le policier, auteur du tir, a quant à lui été mis en examen et écroué pour homicide volontaire. Des émeutes qui inquiètent jusqu'au sommet de l'État. Comment l'exécutif réagit-il ?
Intervention de Gérald Darmanin pour faire exfiltrer des maires
Que ce soit au ministère de l'Intérieur ou à l'Élysée, il y a un véritable "effet de sidération" à tous les étages. La situation est considérée hors de contrôle à certains endroits. Le bilan est jugé plus grave qu'au moment des émeutes de 2005, avec quand même quelques différences, notamment la présence de groupes mobiles très jeunes et de gangs extrêmement violents.
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Vers un état d'urgence ?
Pas une grande ville n'a été épargnée, à tel point que Gérald Darmanin est intervenu personnellement pour exfiltrer des maires menacés dans la nuit. En dépit du record d'interpellation, 667 personnes, à l'Élysée, on estime que la situation durera au minimum entre trois et cinq jours.
Ce vendredi, Emmanuel Macron est à Bruxelles pour un Conseil européen. Mais le chef de l'État va écourter son déplacement pour être de retour à Paris à 13 heures et présider une nouvelle cellule interministérielle de crise. D'ici là, les téléphones chauffent entre le ministère de l'Intérieur et l'Élysée. Rien n'est encore arbitré, des notes sont en train d'être préparées et clairement, à moyen terme, la mise en place de l'état d'urgence est envisagée, même s'il ne réglera pas tout. C'est surtout politique.
Ensuite, Emmanuel Macron devrait inciter le plus de maires possible à mettre en place des couvre-feux. L'enjeu, c'est aussi la capacité pour les forces de l'ordre à durer dans le temps. L'ensemble des réservistes de la gendarmerie et de la police devraient être annoncés par le président. Enfin, à l'Élysée, on considère qu'il est fondamental que le président affiche la force de l'État pour montrer aux Français que désormais, c'est la fermeté qui doit primer.