Depuis sa démission du gouvernement le 28 août dernier, Nicolas Hulot se fait discret, retranché dans sa maison de Bretagne, à Saint-Lunaire. Et pourtant, l'augmentation du prix du diesel - l'une des facettes de la fiscalité écologique - qui va pousser les gilets jaunes dans la rue samedi, est une mesure que l'ancien ministre pousse depuis près de dix ans.
Les gilets jaunes, incarnation de nos contradictions. Cette avancée, Nicolas Hulot ne peut que la soutenir, et pourtant on ne l'entend pas. Selon ses proches, il ne bougera pas d'ici samedi, ni pour soutenir le gouvernement, ni pour le critiquer. Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, il ne juge pas non plus les gilets jaunes, explique un membre de son entourage. Il les comprend, et va même jusqu'à dire qu'ils incarnent toutes nos contradictions. En clair, on peut très bien marcher pour le climat, et ne pas vouloir se passer de sa voiture.
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Vers un nouveau "pacte écologique" ? Nicolas Hulot attend le 22 novembre pour faire son grand retour dans l'arène, invité de L'Emission politique sur France 2. C'est là qu'il devrait dévoiler son jeu. Un de ses proches confie que l'ancien ministre réfléchit à un appel ou à une sorte de "nouveau pacte écologique", à l'image de celui qu'il avait fait signer aux candidats à la présidentielle de 2007. Tout du moins un projet "créatif" dont pourrait s'emparer des candidats aux européennes. La semaine prochaine, il a d'ailleurs rendez-vous avec Raphaël Glucksmann, le jeune fondateur du tout nouveau parti "Place Publique", au programme très "Hulot compatible".
D'ici le 22 novembre, sa voix retentira bien mais pour quelques privilégiés seulement, puisqu'il sera présent mardi, dans la galerie de l'évolution du Muséum d'histoire naturelle à Paris, à l'occasion d'un dîner de gala pour
une levée de fonds en faveur des grands singes en voie de disparition.