L'écologiste Anne Vignot a remporté d'une courte tête la mairie de Besançon avec 43,84% des suffrages, dimanche, devant le candidat LR Ludovic Fagaut (41,61%) et le marcheur Eric Alauzet (14,55%).
Première femme maire écologiste
"Je suis la première maire femme, écologiste, de Besançon et j'en suis extrêmement fière", a déclaré Anne Vignot sur France 3 Franche-Comté en apprenant sa victoire. "C'est le signal d'une politique qui se fera autrement à Besançon", a-t-elle ajouté sur France 2. La candidate qui avait réussi à unir dès le premier tour EELV, le PS, le PCF et Génération.s, sans s'allier à la France Insoumise entre les deux tours, a devancé le candidat LR de 566 voix. Ludovic Fagaut a regretté le maintien d'Eric Alauzet au second tour.
LREM s'est déchiré au moment des investitures
"L'obstination d'un seul homme et d'un clan autour de lui ont fait glisser la ville vers une coalition verte et rouge poussant à l'extrême gauche, pour quelques places", a-t-il estimé auprès du quotidien L'Est républicain. "Ils en porteront toute la responsabilité", a-t-il ajouté, promettant d'être "vigilant" au sein du conseil municipal. Le candidat Les Républicains avait enregistré plusieurs soutiens entre les deux tours dont celui de la candidate dissidente en marche Alexandra Cordier (4,57 % au premier tour).
L'ancienne référente départementale LREM, soutenue par le maire sortant Jean-Louis Fousseret (LREM), s'était présentée malgré l'investiture du député en marche Eric Alauzet (ex-Vert). Jean-Louis Fousseret (ex-PS), l'un des premiers maires à avoir soutenu Emmanuel Macron, ne se représentait pas après trois mandats à la tête de la capitale comtoise. Celle-ci a longtemps été donnée comme acquise au parti présidentiel, avant que ses membre se déchirent au moment des investitures.
Les Bisontins votent à gauche depuis près de 70 ans. Mais la très forte abstention enregistrée dimanche "inquiète" la nouvelle maire. "Je suis heureuse d'avoir eu la confiance des personnes venues voter", a dit Mme Vignot mais avec "beaucoup de modestie car il y a une crise démocratique".