Et soudain, le nom d‘Edouard Philippe ressort pour la mairie de Paris. Antoine Rufenacht, l’ancien maire du Havre, publie une tribune dans le Figaro pour dire que son successeur à la tête de la ville portuaire est le meilleur pour remplacer Anne Hidalgo. "Edouard Philippe est le maire dont Paris a besoin", écrit l’ancien mentor du Premier ministre. Flatteur ? pas forcément, car personne, à Matignon, n’était au courant de cette initiative.
Quand la tribune d’Antoine Rufenacht est publiée, jeudi soir, Edouard Philippe est à Ajaccio. Il s’apprête à prononcer un discours sur la transition énergétique. Ses collaborateurs découvrent le Figaro et le préviennent aussitôt. Ni eux ni le Premier ministre n’avaient vu venir la tribune, et aucune réponse n’était donc préparée.
"Il a déjà un travail, merci"
Aussitôt, les proches d’Edouard Philippe balayent l’hypothèse d’une candidature à la mairie de Paris. "Son actu, c’est Matignon, il est concentré sur les réformes à venir", glisse un de ses conseillers. Un autre ajoute : "il a déjà un travail, merci".
De là à dire que cette tribune est perçue comme inamicale, il n’y a qu’un pas. Il faut dire que les relations entre Edouard Philippe et Antoine Rufenacht ne sont plus ce qu’elles étaient. Si leur relation quasi-filiale ne s’est jamais démentie, selon Matignon, les proches d’Edouard Philippe ne manquent pas de rappeler leur désaccord de 20107. Antoine Rufenacht, encarté chez LR, n’avait pas trop apprécié de voir son dauphin devenir le Premier ministre d’Emmanuel Macron.