Le candidat ex-LREM à la mairie de Paris Cédric Villani a assuré qu'il ne formerait "pas d'alliance" au second tour des élections municipales, ni avec Anne Hidalgo ni avec Agnès Buzyn. Le mathématicien de profession a aussi indiqué dans une interview au Parisien publiée lundi qu'il se maintiendrait "en candidat indépendant" dans le XIVe arrondissement.
"Flottement" chez Buzyn
"Il n'y aura pas d'accord d'appareil global, pas d'alliance avec l'une ou l'autre des formations politiques qui me l'ont proposé", ajoute le mathématicien, arrivé cinquième au premier tour (7,9%). Cédric Villani, qui juge sa décision "longuement mûrie et irrévocable", affirme avoir mené des "négociations sincères" avec les candidates Anne Hidalgo (PS) et Agnès Buzyn (LREM). Mais "du côté socialiste, je n'ai pas senti les garanties suffisantes pour pouvoir mener une action indépendante, conforme aux ambitions de mon projet", affirme-t-il, en assurant que le blocage n'est pas venu de l'obtention ou non d'un poste d'adjoint à la mairie de Paris ("on me l'a proposé").
Du côté de l'équipe LREM, "il y a eu un certain flottement" et "le climat des dernières semaines ne me permettait pas d'engager sereinement une action au sein de cette candidature", ajoute le député de l'Essonne, dans cette interview publiée 24 heures avant la date limite pour le dépôt des listes.
Ses têtes de liste libres de choisir
Ce choix de partir seul est "l'option la plus difficile" mais il "permettra de continuer à affirmer nos convictions avec la volonté farouche de rassembler les deux rives du progressisme et de l'écologie", assure le député, en soulignant que "choisir l'une ou l'autre des listes aurait trahi cette conviction". Dans le XIVe arrondissement où il a totalisé 12,09% des voix, sa liste "sera la même qu'au premier tour".
Dans les autres arrondissements, où aucune des listes estampillées Villani n'a dépassé la barre des 10% permettant de se maintenir, l'ex-marcheur laisse ses candidats libres de leur choix : "Je refuse le centralisme bureaucratique des appareils, ce n'est donc pas pour en faire autant", explique-t-il, en jugeant "normal" de "respecter les sensibilités de mes têtes de liste en fonction de leurs souhaits".