À l'approche des élections municipales, ils tractent, mais pas pour un parti politique. Dans le hall de la gare de Strasbourg, les agents de la préfecture du département interpellent les voyageurs dans un seul but : vérifier leur situation électorale, et leur indiquer la marche à suivre pour s'inscrire sur les listes.
Installée depuis peu dans le Bas-Rhin, Christine ne sais pas si elle figure sur les listes dans son nouveau département. Dans sa tablette, un agent note son nom, son prénom, sa date de naissance et sa commune. "Nous n'avons pas réussi à vous identifier", lui indique-t-il, avant de lui expliquer qu'elle peut s'inscrire sur les listes électorales jusqu'au 7 février à minuit. "Je vais le faire lundi", lui assure Christine.
Sarah, elle, savait qu'elle n'était pas inscrite, mais s'est laissée déborder par le temps. "Ça me fait une piqûre de rappel", réagit-elle au micro d'Europe 1, reconnaissant avoir oublié de s'inscrire après son déménagement.
"Les gens ne savent pas forcément qu'on peut s'inscrire en ligne"
Avant la gare, Hélène et ses collègues avaient déjà sillonné un marché strasbourgeois. "On va vers les gens", explique-t-elle à Europe 1, estimant important de sensibiliser sur le terrain. "On a trouvé beaucoup plus utile d'aller à la rencontre des citoyens. On remarque que les gens sont contents qu'on vienne vers eux pour ce type d'information, d'autant plus que maintenant, tout est dématérialisé. Les gens ne savent pas forcément qu'on peut s'inscrire en ligne".
Une nouvelle plateforme où chaque citoyen peut s'assurer de son inscription est en effet disponible. Un outil qui permet de ne pas renouveler l'erreur de 2017, quand, au moment de l'élection présidentielle, 15.000 Strasbourgeois avaient été radiés des listes sans le savoir.