Au sein de la majorité présidentielle, on lorgne déjà sur les municipales de 2020. Alors que La République en marche se prépare pour les élections européennes, le mouvement fondé par Emmanuel Macron sait à quel point ce scrutin est crucial. Mais LREM ne comportant en son sein que peu d'élus municipaux, le mouvement a d'ores et déjà décidé de préciser les conditions pour pouvoir accorder son investiture à un candidat issu d'une autre formation.
Dans une circulaire devant être diffusée jeudi soir à l'ensemble des cadres et des parlementaires de LREM, et diffusée par Le Figaro, le mouvement dirigé par Christophe Castaner précise les règles pour "obtenir le soutien de La République en marche".
Pas de soutien à une liste concurrente aux européennes. Le texte fixe trois orientations principales : "le dépassement des clivages politiques", le "renouvellement des visages" et "l'engagement en faveur de la transformation des territoires". Et les conditions pour qu'un maire puisse solliciter le soutien de LREM sont également au nombre de trois.
Tout d'abord, tout maire désirant recueillir le soutien de LREM ne pourra pas soutenir une liste concurrente à celle de la majorité lors des européennes. Une règle qui sonne comme un avertissement aux membres de la droite et du centre, à l'heure où l'UDI et Agir, le parti lancé par les "constructifs", hésitent à constituer leur propre liste pour le scrutin européen.
Deuxième condition : "la mise à distance avec tout mouvement ou parti déclaré d’opposition à la majorité présidentielle". LREM n'exige donc pas d'un candidat voulant son soutien de quitter complètement son parti d'origine.
Une "charte du progressisme municipal" est en cours de rédaction. Enfin, le texte exige des maires "la souscription formelle aux valeurs inscrites dans la charte du progressisme municipal". La charte actuellement en cours d'élaboration, selon Le Figaro, comportera "des principes comme la transparence financière, l'obligation de présenter un casier judiciaire vide, la 'non appartenance à des organisations promouvant le repli et la haine'".
Une première phase de candidature sera ouverte à partir du 2ème trimestre 2019, précise le texte, et la procédure ne sera pas la même en fonction des villes. Pour les villes de plus de 9.000 habitants, le bureau exécutif du mouvement étudiera les candidatures, tandis que ce rôle reviendra au comité politique local pour les communes de moins de 9.000 habitants.