"C'est d'abord une candidature par défaut", estime Christian Jacob. Invité à réagir sur la candidature LREM d'Agnès Buzyn à la Mairie de Paris, mardi dans la matinale d'Europe 1, le président Les Républicains a tiré à boulets rouges sur la remplaçante de Benjamin Griveaux, dont il fustige les résultats au sein du ministère de la Santé et des Solidarités. "Un mois avant l'élection, elle disait que la seule chose qui la mobilisait était son ministère", rappelle-t-il. "Avec un bilan qui n'est pas reluisant, quand on voit la situation de l'hôpital public depuis qu'elle est arrivée".
"Il n'y a pas de projet, pas de programme"
Le chef des Républicains a également pointé du doigt Agnès Buzyn sur le projet de loi de réforme des retraites, dont elle avait la charge. "Tout le monde s'accorde à dire que jamais une réforme n'a été aussi mal conduite", avance Christian Jacob. Celui-ci ne craint-il pas que la candidate du parti présidentiel récupère des voix de droite ? Aucun risque, selon le président des Républicains, dont la candidate à la mairie de Paris, Rachida Dati, se classe en deuxième position dans les sondages (20% des intentions de vote), derrière la maire sortante (PS), Anne Hidalgo. En effet, Christian Jacob ne semble pas inquiet. "Il n'y a pas de projet, il n'y a pas de programme".
Dans la course à la mairie de Paris, le président des Républicains considère qu'Agnès Buzyn y est "pour répondre à la fébrilité, pour ne pas dire la panique du président de la République", le parti LREM s'étant subitement trouvé sans candidat pour les municipales parisiennes, suite au scandale Griveaux. "Elle y va le pistolet sur la tempe".