L'ancienne ministre de l'Écologie épingle également le bilan écologique d'Anne Hidalgo, la maire de Paris, fustigeant l'augmentation des embouteillages ou encore l'abattage de plusieurs centaines d’arbres sur un site classé pour agrandir Roland-Garros.
Ségolène Royal, ancienne ministre PS de l'Écologie, s'exprimera pendant la campagne des municipales pour décerner des "labels de crédibilité" aux maires qui ont œuvré au cours de leur mandat pour protéger l'environnement, a-t-elle indiqué vendredi. Elle prendra la parole "pour soutenir plusieurs candidats maires pour donner un label de crédibilité sur les questions environnementales à ceux qui ont bien fait leur travail et ont besoin d'être confortés", a précisé sur BFMTV et RMC Ségolène Royal, aujourd'hui ambassadrice des pôles Arctique et Antarctique.
Soutiendra-t-elle la maire de Paris Anne Hidalgo ? "Je ne sais pas quel est le projet, je ne veux pas moi individuellement critiquer tel ou tel maire", a-t-elle répondu, avant de noter qu'"elle a fait des choses positives, d'autres moins", comme l'abattage de "200 arbres sur Roland-Garros dans un site classé alors qu'il y avait une solution alternative". Ou "ce qui se passe aujourd'hui avec les embouteillages dans Paris. C'est quand même un peu raide car ça accentue la pollution de la ville", a estimé Ségolène Royal.
Elle a par ailleurs dit "bravo" au maire de Langouët (Ille-et-Vilaine, un maire "courageux", "avant-gardiste", qui était convoqué devant le tribunal administratif de Rennes jeudi pour avoir pris un arrêté interdisant les pesticides à moins de 150 mètres des habitations.) L'ancienne ministre a ainsi appelé l'État à "retirer son assignation", qui plus est "au moment où les maires sont en difficulté, sont agressés, exercent leurs responsabilités", et le gouvernement à "ouvrir les discussions pour dire voilà dans quelles conditions on peut interdire les épandages de pesticides pour protéger la santé de la population".
Un possible retour en politique
Interrogée par ailleurs sur le souhait supposé de Nicolas Sarkozy et de François Hollande, son ex-compagnon, de revenir en politique, elle a remarqué en ce qui la concerne : "Moi, je n'ai pas été présidente de la République, donc j'ai le droit d'y penser un peu." Avant de noter que "c'est pas l'échéance".
Pourrait-elle prendre "le leadership" en matière de défense de l'environnement ? "Pourquoi pas. On verra. De toute façon, c'est un combat que je ne lâcherai pas", a-t-elle affirmé, en estimant qu'il y avait "un lien très étroit entre les violences faites à la nature et les violences faites aux femmes" et que cette "marginalisation des femmes" fait que, dans le monde actuel, "les choses sont beaucoup moins harmonieuses qu'elles ne pourraient l'être".