Le second tour des élections municipales n'a toujours pas eu lieu, en raison de l'épidémie de coronavirus. De plus en plus de voix s'élèvent désormais pour que le scrutin ait lieu à la fin de mois de juin. C'est aussi la volonté du gouvernement. François Baroin n'y voit pas d'inconvénients, mais le président de l’Association des maires de France a réclamé lundi sur Europe 1 des garanties. Le vote pourra se tenir "à la condition, et à la seule condition, que les conditions sanitaires le permettent", a prévenu le maire de Troyes.
"Si c’est fin juin, et si c’est le choix du gouvernement sur la base des recommandations des experts, du rapport qui sera proposé, alors ce sera une bonne date", a poursuivi François Baroin, alors que le conseil scientifique doit rendre un avis en début de semaine sur la tenue du scrutin.
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Le maire de Troyes, comme nombre de ses collègues, souhaite en tout cas que cette situation de flou se termine au plus vite. "Près de 60% des investissements publics dans notre pays, ce sont les communes et les intercommunalités. Donc si on veut être au rendez-vous de la promesse de la relance économique, il faut essayer d’amener ce cycle électoral dans les meilleures conditions", a estimé François Baroin.
Et tant pis si le Conseil d'Etat a considéré qu'il ne fallait pas plus de trois mois entre le premier tour - qui s'est déroulé le 15 mars - et le second, sous peine d'altérer la sincérité du scrutin. "On peut tenir une thèse complémentaire qui est de dire qu'au 15 mars, on était déjà dans le développement de l’épidémie, et que donc l’état esprit permet au corps électoral de se prononcer dans la même philosophie, dans la même ambiance. Je ne trouve pas qu’il y aurait une altération de la sincérité", a jugé François Baroin.
"Si les experts considèrent que l'épidémie est en quelque sorte sous contrôle, que le cadre protecteur d'organisation des bureaux de vote permet une mobilisation électorale et de terminer le scrutin fin juin, l’Association des maires de France est favorable à cela", a-t-il répété.
Le premier tour ? "La question n'a jamais été posée par le gouvernement"
Enfin, François Baroin a réfuté les accusations selon lesquelles lui, et d'autres figures de l'opposition, auraient poussé à la tenue du premier tour de scrutin, le 15 mars dernier. "Ce n’est pas tout à fait le cas dans la mesure où à l’époque, le gouvernement s’appuyait sur un comité d’experts, avec des informations auxquelles on n’avait pas accès", a répondu le président de l'AMF.
"Et la question n’a jamais été posée par le gouvernement, qui a la responsabilité de l’organisation du scrutin. La seule question, c’était de s’assurer que dans toutes les communes, les circulaires du ministère de l’Intérieur étaient bien appliquées, c’est-à-dire l’organisation des bureaux de vote, les barrières sanitaires, le gel hydroalcoolique, enfin tout ce qu’on connaît aujourd’hui. Ils ont pris la décision, on l’a accompagnée", a-t-il conclu.