Muriel Pénicaud regrette les "amalgames" concernant une plus-value d'un million d'euros réalisée chez Danone

La ministre a été interpellée au sein de l'hémicycle sur cette opération. © BERTRAND GUAY / AFP
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avec AFP

Attaquée par l'opposition sur une plus-value boursière réalisée à la suite d'un plan social chez Danone, la ministre du Travail assure que sa rémunération était "antérieure" au plan de départs.

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, attaquée par l'opposition sur une plus-value boursière de plus d'un million d'euros réalisée à la suite d'un plan social alors qu'elle travaillait chez Danone, dit "regretter ces amalgames" dans une interview au Figaro de vendredi. "Cela fait 40 ans que je travaille, avec des périodes de ma vie professionnelle dans le public et d'autres dans le privé. J'ai été pendant 11 ans membre de comité exécutif dans deux grandes entreprises internationales", rappelle la ministre.

Une rémunération "antérieure au plan de départs". "Dans ce cadre, le niveau de ma rémunération était fixé en toute transparence, avec une part fixe et une part variable différée, comme les 200 autres dirigeants de l'entreprise", insiste-t-elle. "Chacun a le droit d'avoir et d'exprimer son avis sur le niveau de rémunération", poursuit-elle. "En revanche soyons clairs, l'attribution du plan de stock-options évoqué dans la presse est bien antérieure à l'annonce du plan de départs volontaires, et n'a aucun lien avec ce dernier. Je ne peux donc que regretter ces amalgames", ajoute Muriel Pénicaud, qui s'était déjà défendue en ces termes jeudi au Sénat, après avoir été interpellée par la présidente du groupe communiste, Eliane Assensi. 

"Des approximations démagogiques". Cette dernière, qui s'était appuyée sur des révélations du quotidien L'Humanité, l'avait accusée d'avoir réalisé une plus-value de plus d'un million d'euros "grâce à une flambée boursière en faveur de Danone suite à l'annonce de la suppression de 900 emplois". "Nous sommes ici pour fabriquer la loi, non pour répandre des approximations démagogiques à propos de personnes singulières", lui avait rétorqué la ministre, qui a été indirectement prise à partie également par plusieurs autres élus communistes, insoumis ou socialistes.