La ministre de l'Education tire à boulets rouges sur Jean-Luc Mélenchon. Najat Vallaud-Belkacem a appelé mardi, dans un entretien accordé à Libération, à ne pas jouer "la démocratie à la roulette russe" et à faire barrage au Front national au second tour de la présidentielle, alors qu'une partie de la gauche envisage de s'abstenir ou de voter blanc.
Surprise par les tergiversations à gauche. Selon elle, il s'agit d'une situation de danger absolu. Elle dit comprendre qu'on puisse se sentir orphelin au soir du premier tour mais elle est "surprise que certains à gauche tergiversent alors qu'il s'agit de barrer la route au FN", allumant au passage le candidat de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, arrivé quatrième à l'issue du premier tour. "Ne pas voter contre le FN avec les meilleures intentions du monde, ça reste ne pas voter contre le FN", rappelle Najat Vallaud-Belkacem, qui s'est engagée en politique après le 21 avril 2002.
Le PS n'est pas mort, d'après la ministre. Elle souligne encore que "le vote doit être inconditionnel" et explique que "plus les électeurs de gauche seront nombreux à faire barrage à l'extrême droite, moins Macron sera le propriétaire exclusif de sa victoire". Il sera temps, dès le 8 mai, "de se démarquer des réformes qui ne nous semblent pas aller dans le bon sens", explique-t-elle, considérant qu'elle "ne fait pas partie de ceux qui disent que le PS est mort", contrairement à Manuel Valls.