En direct de sa tente à Waterloo, où les derniers préparatifs sont en cours, l'empereur Napoléon a accordé une interview à Jean-Pierre Elkabbach. Entouré de son état-major, il est apparu confiant alors que les troupes anglaises de Wellington approchent. "Ce sera l'affaire d'un déjeuner", a-t-il assuré au micro d'Europe 1. "Nous avons battu les Prussiens à Ligny. Le maréchal Grouchy est chargé de les poursuivre afin d'écarter complètement ces ennemis, donc je n'aurai pas de problème avec les Prussiens", a expliqué l'empereur. "Sur le terrain que nous avons reconnu, j'ai déjà mis en place ma stratégie. Je ne vais pas trop vous la détailler parce que je ne voudrais pas que les ennemis l'apprennent".
"Il faut bien que je me défende". Napoléon regrette toutefois d'avoir à mener cette bataille face à la coalition anglo-néerlando-prussienne. "Je suis revenu de mon île pour faire la paix et l'Europe réarme grâce à l'argent anglais, donc il faut bien que je me défende", a-t-il déploré, se disant "déçu de ce que les souverains européens ne veulent manifestement pas de la paix".
L'empereur des Français a concédé que la bataille qui s'annonce serait violente. "Ce seront certainement des combats très âpres mais mes soldats sont particulièrement motivés", a-t-il garanti. "La garde sera en arrière au cas où. Il est probable que je n'aie pas besoin de faire donner la garde".
Alors qu'il est apparu physiquement affaibli ces derniers temps, Napoléon a concédé qu'il avait "un petit peu de mal à monter à cheval". "Je fais l'effort, mais c'est un peu compliqué", a-t-il ajouté. Mais "il est important pour les troupes de me voir parce que ça va galvaniser leur moral", a insisté l'empereur.
"Dans 200 ans, il y aura toujours un Bonaparte sur le trône". Le triomphateur d'Austerlitz, Iéna ou Wagram envisage la suite des évènements avec confiance. "Comme à Austerlitz, nous ferons la paix et nous partirons pour plusieurs années de paix", a-t-il assuré. Et à très long terme aussi, l'empereur est optimiste. "Vous verrez que dans 200 ans, ce sera toujours un Bonaparte que sera sur le trône !", a-t-il lancé. L'avenir lui donnera-t-il raison ?
#Waterloo "Ne soyez pas pessimiste ou je vous fais arrêter !", dit Napoléon à @JP_Elkabbach#E1matinpic.twitter.com/u6CActYWqg
— Europe 1 (@Europe1) June 18, 2015
>> L'interview en intégralité :