La France n'a jamais vu aussi peu de naissances depuis 1946, selon les dernières estimations de l'Insee, ce qui pousse le gouvernement à prendre cette problématique plus au sérieux. La ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé a alors tiré un bilan peu flatteur des mesures pour la famille, prises par les quinquennats précédents. Celui dont Emmanuel Macron était le secrétaire adjoint de cabinet, puis le ministre de l'Économie en est en partie responsable, selon elle.
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Moins de bébés, moins de richesses
"De manière très claire, les réformes qui ont été entreprises dans le quinquennat Hollande qui ont limité le quotient familial, qui ont baissé les allocations familiales, elles ont eu une incidence parce que c'est à partir de cette date qu'on voit qu'il y a une baisse progressive de la natalité", analyse Aurore Bergé.
Aux yeux de cette dernière, l'action politique est donc en partie responsable de la baisse de la natalité et il faut y remédier. "Il faut changer sur la politique familiale pour se dire que ça doit d'abord être une politique au service de toutes les familles et une politique qui doit encourager et soutenir la natalité. Est-ce que les Français qui souhaitent avoir des enfants, est-ce qu'ils ont les moyens aujourd'hui de pouvoir réaliser l'un des désirs les plus puissants qu'on puisse avoir ? Et ça, c'est le rôle de l'État de les accompagner."
Pourtant, c'est un avis qui est loin de faire l'unanimité au sein du gouvernement, bien que le nombre de naissances soit un chiffre essentiel pour la bonne gestion du pays. En effet, moins il y a de bébés, moins il y a de production de richesses, ce qui induit ainsi à un marché du travail qui se contracte. Moins de bébés, c'est aussi un système des retraites prochainement en déséquilibre.