Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate à la primaire de la droite, a accusé dimanche Nicolas Sarkozy de "renier certaines de ses convictions" en matière de droit du sol ou d'environnement.
"Dans le sens de la facilité". "Je regrette que Nicolas Sarkozy renie sur ce sujet [le réchauffement climatique] comme sur d'autres certaines de ses convictions passées, comme le droit du sol", a déclaré la députée de l'Essonne sur Radio J. "On a connu Nicolas Sarkozy défendant avec force le droit du sol. J'ai connu Nicolas Sarkozy au Grenelle de l'environnement expliquant qu'aucune politique publique désormais ne pourrait pas prendre en compte le changement climatique", a-t-elle rappelé.
L'ancien président a récemment indiqué qu'il voulait réformer le droit du sol dans certains territoires, comme à Mayotte. Il a aussi estimé que l'homme n'était pas "le seul responsable" du réchauffement climatique. Selon NKM, Nicolas Sarkozy "va dans le sens de la facilité".
Une "confusion entre la génétique et la culture". Elle a ainsi reproché à l'ancien chef de l'État, dont elle était la porte-parole de campagne en 2012, sa sortie sur les "ancêtres gaulois", y voyant une "espèce de confusion entre la génétique et la culture". "L'autre jour, j'emmenais mes enfants à l'école, et je me disais que ma préoccupation, c'est de savoir s'ils sont en sécurité dans l'école, pas si on va leur apprendre nos ancêtres les gaulois", a confié Kosciusko-Morizet.
"Depuis un an, on se perd sur ces questions d'identité, de sécurité, dans des débats sans fin ni fond", a-t-elle déploré, rappelant les débats sur la déchéance de nationalité, le burkini ou les gaulois. "Rien de tout ça ne résout nos problèmes", a fait valoir l'élue parisienne. "Je suis soucieuse de ce qu'on puisse parler de tout, d'éducation, de santé, ce sont des sujets qui nous concernent, d'Europe, d'écologie...", a lancé NKM.
Montrer sa différence. Sur l'accueil des réfugiés, elle s'est là aussi démarquée de Nicolas Sarkozy ou de Laurent Wauquiez, président par intérim du parti Les Républicains, qui sont opposés à une répartition des migrants de Calais sur le territoire. "En France, il faudrait qu'on puisse réaffirmer nos principes : le droit d'asile est inconditionnel", a-t-elle souligné, accusant toutefois François Hollande de "dissoudre le problème" plutôt que de le "résoudre". "Je pense qu'une grande région [comme Auvergne-Rhône-Alpes, présidée par Laurent Wauquiez] peut naturellement accueillir et intégrer quelques milliers de migrants", a-t-elle dit.