Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a dénoncé lundi des "professionnels de la confrontation" venus renforcer les opposants à l'évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, affirmant que certains participent notamment aux blocages d'universités. Interrogé sur Radio Classique, il a réfuté tout "échec" huit jours après le lancement des opérations d'expulsion des occupants illégaux de ce site de Loire-Atlantique, émaillées d'affrontements. Les gendarmes ont "démoli" 35 "cabanes" sur les 36 prévues, a-t-il précisé. "Nous rétablissons chaque jour l'ordre républicain parce que la force doit rester à la loi", a-t-il insisté.
"Ce sont les mêmes qui circulent à travers la France". Alors que les zadistes présents sur place ont reçu la semaine dernière le renfort de nombreux militants venus d'ailleurs en France, le ministre a estimé que "ce sont les mêmes qui circulent à travers la France" et qui participent à des foyers de contestation, citant notamment les blocages d'universités. "Ce ne sont pas gens qui tout à coup viennent de manière spontanée. Non, ce sont des professionnels de la confrontation qui ont envie de se confronter avec les forces de l'ordre et donc ils tournent de lieu en lieu, là où ça leur semble le plus excitant", a-t-il dit.
"La semaine qui s'ouvre va être capitale". Disant vouloir "laisser la chance au dialogue", Gérard Collomb a jugé que "la semaine qui s'ouvre va être capitale puisque les historiques auront à dire s'ils ont un projet agricole ou pas". Vendredi, au lendemain de l'annonce de la fin des opérations d'expulsion, la préfète des Pays de la Loire Nicole Klein a tendu la main aux zadistes, y compris les expulsés, en les invitant à déclarer leurs projets d'ici le 23 avril pour amorcer un "processus de régularisation". Dimanche soir, dans une interview à BFMTV, RMC et Mediapart, Emmanuel Macron a affirmé que la "colère" des opposants à l'évacuation de la Zad n'était "pas légitime", promettant que "tout ce qui devra être évacué le sera" après le 23 avril.