Le ministre des Affaires étrangères et ex-président de la région Bretagne Jean-Yves Le Drian a dit "regretter" mais "respecter" mercredi la décision gouvernementale d'abandonner le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Au terme d'une consultation, le président et le Premier ministre "ont estimé que les conditions n'étaient pas réunies pour mener à bien ce projet", a déclaré Jean-Yves Le Drian, qui était favorable à NDDL, dans un communiqué. "Je regrette cette situation et la décision qui en résulte. Décision que je comprends et que je respecte", a-t-il ajouté.
Pour les partisans de l'aéroport, Macron n'a pas tenu parole. Selon lui, le gouvernement a "intégralement respecté l'engagement pris par le président de la République pendant la campagne de procéder à une large consultation préalable dans les six mois suivant son élection". Pour les partisans de l'aéroport, Emmanuel Macron n'a pas tenu sa parole après avoir déclaré le 6 avril : "Mon souhait, c'est de respecter le vote qui a eu lieu".
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Un référendum au niveau local était favorable au projet en 2016. Un référendum local avait été favorable au projet en juin 2016. Mais il avait alors aussi précisé son souhait de nommer, s'il était élu, un médiateur pour six mois maximum et avertit qu'il prendrait ses "responsabilités" si nécessaire. L'ancien président PS de la région Bretagne s'est par ailleurs félicité des "orientations" prises par le gouvernement en contrepartie de l'abandon du projet, notamment de renforcer les capacités de l'aéroport de Rennes.
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