L'État a recours avec "beaucoup de maîtrise" à la force pour mener les expulsions dans la "ZAD" de Notre-Dame-des-Landes, a assuré mardi Édouard Philippe, affichant sa "résolution" et sa "fermeté". "Il y a des gens qui n'étaient pas là pour refuser la construction d'un aéroport mais pour refuser toutes les règles de la vie en société, ou en tout cas de la vie en société et dans un État de droit", a déclaré le Premier ministre lors de son direct hebdomadaire sur Facebook.
"Nous voulons récupérer les terrains". "L'opération a fait l'objet d'une très grande préparation pour éviter au maximum les incidents, mais je pense que vous avez tous vu les images, il y a beaucoup de violence dans cette zone", a-t-il souligné. Après l'abandon du projet controversé d'aéroport, "nous voulons récupérer les terrains pour que des projets agricoles puissent s'y développer, nous le faisons avec beaucoup de maîtrise dans l'emploi de la force mais aussi avec beaucoup de résolution, beaucoup de fermeté", a-t-il poursuivi.
"Il n'y aura pas d'évacuation totale" de la ZAD. Des heurts violents ont éclaté mardi entre les occupants de la ZAD et les forces de l'ordre, faisant au moins 10 blessés dans les deux "camps" confondus. "Il n'y aura pas d'évacuation totale" de la ZAD et "on ne touche pas au bâti", a assuré par ailleurs la préfète de la région Pays de la Loire Nicole Klein, précisant que 16 squats avaient été démantelés depuis lundi sur un objectif de "30 à 40". Elle a estimé "en revanche difficile" de donner le nombre de personnes expulsées, car "la majorité des squats étaient vides". Cependant, selon l'estimation des autorités, "70 personnes" y vivaient.