Le Premier ministre est arrivé vendredi après-midi à Notre-Dame-des-Landes pour dresser un état des lieux des opérations d'évacuation de la ZAD.
Édouard Philippe , en visite surprise aux gendarmes en opération à Notre-Dame-des-Landes a mis en garde vendredi contre toute réoccupation des sites évacués tout en gardant la main tendue aux zadistes qui acceptent le processus de régularisation. "L'État n'acceptera pas la reconstruction ou la réoccupation des sites qui ont été évacués. Ceux qui se livreraient à des exactions de ce type (...) s'excluraient eux-mêmes de toute possibilité de régularisation" d'ici le 23 avril, a-t-il martelé. Ceux-là "devront tirer les conséquences de leur absence de volonté" et "se mettront sous le coup de poursuites", a averti Édouard Philippe.
Les zadistes ont jusqu'au 23 avril. Le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur sont arrivés peu après 16h30 au poste de commandement de la gendarmerie à Saint-Étienne-de-Montluc, au sud de la Zad. Faisant le point des expulsions entamées lundi, Édouard Philippe a déclaré que "l'ensemble des objectifs que nous nous étions assignés a été atteint : 29 squats (sur 96) ont été déconstruits et leurs occupants expulsés". Place désormais aux opérations de déblaiement. "Elles vont prendre du temps après les expulsions mais elles vont être réalisées sérieusement et conformément au calendrier qui a été envisagé", s'est-il engagé.
Vendredi matin, au lendemain de l'annonce de la fin des opérations d'expulsion, la préfète des Pays de la Loire Nicole Klein avait déjà esquissé cette ligne : négociation autour des régularisations mais intransigeance au sujet des réoccupations illégales. Ceux qui acceptent le processus ont jusqu'au 23 avril pour le faire. Les gendarmes devraient rester trois semaines à un mois sur le site avec un triple objectif : déblayer les parcelles, garantir la libre circulation sur la D281 et la D81 et prévenir toute réoccupation illégale, a énoncé la préfète.