La justice administrative a annulé le contrat d'engagement du chef de la police municipale de Nice, un ancien de la police nationale recruté par le député-maire (Les Républicains) Christian Estrosi, qui a annoncé lundi faire appel.
La ville condamnée à verser 1.000 euros à un syndicat de policiers. Dans son jugement, rendu vendredi, le tribunal administratif de Nice annule le contrat d'engagement de Christophe Darmont, en qualité de "directeur de la sécurité et de la protection" de la ville, signé en août 2014 et pour trois ans. Il ordonne à la ville de verser 1.000 euros au syndicat de policiers municipaux, le SDPM, qui l'a saisi, pour les frais de justice. Selon le tribunal, Christophe Darmont exerçait des missions "opérationnelles" comme la mise en place de dispositifs de maintien de l'ordre, que la loi réserve à des fonctionnaires issus du corps des directeurs de police municipale, ce qui n'est pas son cas.
Le syndicat y voyait "un déficit de confiance" de Christian Estrosi. Le SDPM avait saisi la justice fin 2013, estimant "scandaleux" que le poste n'ait pas été attribué à "un policier municipal statutaire" mais à "un jeune retraité de la police nationale" en poste à Nice. Le syndicat y voyait "un déficit de confiance vis-à-vis de (la) profession" de policier municipal de la part de Christian Estrosi, qui revendique dans la ville la première police municipale de France "en termes d'effectifs, de moyens et de missions".
De son côté, la ville a annoncé lundi dans un communiqué "prendre acte" de la décision du tribunal administratif, dont elle va faire appel.