Nicolas Bay 2:05
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Pour l'eurodéputé Rassemblement national, interrogé dimanche sur Europe 1, les annonces qu'Emmanuel Macron devaient faire cette semaine et qui ont fuité dans la presse ne sont pas de nature à calmer la grogne sociale.
INTERVIEW

Cela ne suffira pas à calmer la grogne sociale. Voilà l'analyse que fait Nicolas Bay, candidat RN aux élections européennes, des annonces à venir d'Emmanuel Macron. Ces dernières, qui auraient dû être faites lundi et ont été repoussées en raison de l'incendie de la cathédrale Notre-Dame, ont fuité par la suite dans la presse. Et ce qui en a été révélé ne convainc pas l'eurodéputé sortant.

Un RIC local qui n'est qu'une "marque de mépris"

C'est le cas notamment de l'instauration d'un référendum d'initiative citoyenne (RIC) au niveau local, qui devait figurer dans les annonces. "C'est une marque de mépris", a tranché Nicolas Bay dans Le Grand Rendez-Vous d'Europe 1, dimanche. "Cette revendication du RIC permet de faire adopter ou abroger une loi. Dire qu'on va faire un RIC au niveau local, c'est mépriser. La question n'est pas de savoir où on va mettre un rond-point ou le nombre d'étages de la médiathèque." Et l'eurodéputé d'appeler à "respecter les Français". "Pourquoi ont-ils peur à ce point de la démocratie directe ?"

Nicolas Bay a par ailleurs vertement critiqué le système électoral français en vigueur. "Un mode de scrutin majoritaire comme le nôtre permet un exercice sectaire du pouvoir par une majorité de 300 députés", s'est-il agacé. Mais la proposition d'Emmanuel Macron d'intégrer une dose de proportionnelle ne lui semble pas pour autant être une vraie solution. Pour lui, il s'agit simplement d'une "dose homéopathique". "Là encore, ce n'est pas à la hauteur de ce qu'attendent les Français."