Pour l'eurodéputé Rassemblement national, qui était invité sur Europe 1 dimanche, les violences en marge des manifestations des "gilets jaunes" s'expliquent par la présence de "casseurs", de "la racaille" et des "black blocs".
Alors que le 23ème samedi de mobilisation des "gilets jaunes" a de nouveau été émaillé de violences, d'incidents et de tensions entre manifestants et forces de l'ordre, Nicolas Bay a dénoncé un noyautage du mouvement par "l'extrême gauche la plus violente". "Certains ont essayé de récupérer ce mouvement", a détaillé le candidat Rassemblement national aux européennes, dimanche, dans le Grand Rendez-Vous d'Europe 1. "On voit bien que l'extrême gauche a essayé de [le] coloniser, de l'accaparer. Sans grand succès, encore que, depuis quelques semaines, on voit que l'extrême gauche la plus violente a essayé de [le] parasiter".
Le "laxisme total" d'un État qui, pourtant, "restreint les libertés publiques"
Mais pas question pour l'eurodéputé RN sortant, dont le parti soutient les "gilets jaunes" depuis le début, d'appeler à la fin des manifestations. "On ne va pas interdire les manifestations au prétexte qu'il y a des casseurs. La responsabilité du gouvernement est de mettre hors d'état de nuire les casseurs, la racaille, les 'black blocs'. Ils sont parfaitement identifiés par la police. Encore faut-il qu'il y ait des sanctions." Et ce ne sont pas les 220 placements en garde à vue samedi à Paris qui vont convaincre Nicolas Bay. "Il y a un laxisme total dans notre pays", a-t-il martelé.
Paradoxalement, le vote de la loi anti-casseurs a paru liberticide à l'eurodéputé RN. "On essaie de restreindre les libertés publiques, simplement parce qu'on ne veut pas se donner les moyens de mettre hors d'état de nuire ceux qui commettent des délits, des crimes, des violences", a-t-il lancé. "Évidemment que cette violence nous la condamnons sans aucune réserve mais je n'accepte pas qu'on fasse un amalgame avec l'immense majorité des 'gilets jaunes' qui sont parfaitement pacifiques."