"Je suis un gaulliste". Cette petite phrase a beaucoup été entendue ces derniers jours, dans la bouche de Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France. Le dernier soutien en date de Marine le Pen se revendique en effet de la ligne du général de Gaulle, fondateur de la Cinquième République, ce qui a le don d'en énerver certains, à commencer par ceux qui portent le nom du leader de la France libre.
"Le côté obscur de la France". Yves De Gaulle, petit-fils du général s'est fendu d'une tribune pour dénoncer la récupération, d'après lui, du nom de son grand-père par l'extrême droite : "Que ceux qui se rallient ou défendent le côté obscur de la France aient le courage d'assumer sans se cacher", écrit-il. Une référence, sans le citer, à Nicolas Dupont-Aignan. Et ce ras-le-bol est partagé par de nombreux membres de la famille, même les plus jeunes.
Ainsi Lucie Anthonioz, 25 ans, petite-fille de la nièce du fondateur de la Vème République, et qui ne digère pas que le nom "De Gaulle" soit utilisé par Nicolas Dupont-Aignan. "Je n’ai pas compris. Je suis un peu désemparée", avoue-t-elle au micro d’Europe 1. "Il y a le fait qu’il utilise ce nom, et surtout, ce ne sont pas les valeurs que m’a transmis ma grand-mère, Geneviève De Gaulle-Anthonioz. Je suis choquée".
Les ennemis d'hier. Un sentiment partagé, une génération plus tôt. Isabelle Gaggini, l’une des petites nièces de Charles De Gaulle s’offusque également que l’extrême droite, qui avait combattu son grand-oncle, rappelle-t-elle, puisse désormais utilise son nom comme un étendard.