Nicolas Dupont-Aignan, député souverainiste de l'Essonne et président de Debout la France, a annoncé mardi soir sur TF1 sa candidature à la présidentielle 2017 pour permettre au pays de "s'en sortir" en "changeant de politique" et de "personnels politiques".
Changer le personnel politique. "Je suis candidat parce que je suis certain que notre pays peut s'en sortir s'il change de politique, si on change de personnels politiques. Depuis des années, une minorité gouverne contre la majorité silencieuse des Français", a dénoncé Nicolas Dupont-Aignan, déjà candidat à la présidentielle 2012 (1,8%), qui a dit vouloir être un "président de l'ordre et de la justice" s'il conquiert l'Elysée au printemps 2017. "On est le seul pays au monde qui recycle indéfiniment des Premiers ministres, des ministres, qui ont lamentablement échoué", s'est désolé celui qui est maire de Yerres depuis 1995. "Si, pendant un mois, vous faites des audiences catastrophiques, on va pas vous garder. En politique, c'est l'inverse, plus vous êtes mauvais, plus vous restez", a-t-il dit en s'adressant à Gilles Bouleau, le présentateur du journal télévisé de TF1.
Pas de primaire. "Je dis aux Français : 'Il y a une autre politique possible, il faut se faire respecter', c'est pour ça que je me présente", a indiqué celui qui se définit régulièrement comme "gaulliste". Pourquoi ne participez-vous pas à la primaire de la droite ? "La primaire des Républicains, c'est une compétition pour choisir le candidat qui va porter le projet des Républicains. Mon projet est différent. Celui de LR on le connaît : ils ont le même projet, c'est le projet de LR. Ils l'ont appliqué pendant dix ans, de 2002 à 2012, ils étaient tous ministres. Ça fait 30 ans qu'ils sont là, vous croyez qu'ils vont réussir ? Je veux un autre projet pour la France", a répondu Nicolas Dupont-Aignan. "Je veux être le président de l'ordre - mettre les délinquants en prison, ils l'ont pas fait - et je veux être le président de la justice, car on peut pas continuer à faire vivre les Français avec 900 ou 1.000 euros par mois", a plaidé le député non-inscrit, qui veut "botter les fesses des fainéants, des paresseux et des profiteurs".