Alors que l'épidémie de Covid-19 est toujours active et que d'importantes restrictions au voyage sont en place, le président de la République a déclaré vouloir explorer la piste d'un "pass sanitaire" qu'il différencie du "passeport vaccinal". Dimanche, Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne et président de Debout la France, s'est insurgé contre cette éventualité. "Qu’à l’intérieur du pays, on veuille enregistrer tous les Français, avoir leurs conditions de santé et que pour circuler on soit obligé de montrer patte blanche, je le combattrai de toutes mes forces et j’appellerai tous les Français à le combattre", a-t-il déclaré lors du Grand rendez-vous Europe 1-Cnews-Les Échos.
En France, certains vaccins sont obligatoires pour aller à l’école et la Sécurité sociale dispose déjà de nombreuses données de santé des Français. Pourtant, Nicolas Dupont-Aignan dénonce un fichage généralisé qu'il va jusqu'à qualifier de "système orwellien". "On est dans un changement de nature absolument énorme : enregistrer tous les français, avoir toutes leurs données de sante… Si Poutine ou Trump avaient proposé ça vous seriez tous outrés", clame-t-il.
"Fausse protection" ?
Mais le député et président de parti dénonce également une mesure inefficace. "Le vaccin peut être une fausse protection", affirme-t-il. Pointant la prééminence des variants, Nicolas Dupont-Aignan laisse entendre que des contaminations pourraient se produire dans les lieux théoriquement aseptisés avec l'arrivée de nouvelles mutations. "Tous les Français ne pourront pas avoir un pass sanitaire en même temps."
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Si le président Emmanuel Macron a concédé, jeudi en conférence de presse, que la mise en œuvre d'un tel instrument allait "poser beaucoup de questions techniques, de respect des données individuelles, d'organisation de nos libertés", cet outil pourrait faciliter la réouverture des frontières au niveau européen. Plutôt que les nations développent chacune leur propre "pass", les dirigeants européens espèrent trouver un terrain d'entente sur une "certification médicale commune".