Nicolas Dupont-Aignan et trois leaders politiques tchèque, polonais et néerlandais, ont présenté jeudi à Paris une "coalition pour une Europe des nations", représentée par 31 partis issus de 24 pays de l'Union.
Nicolas Dupont-Aignan et trois leaders politiques tchèque, polonais et néerlandais, ont présenté jeudi à Paris une "coalition pour une Europe des nations", représentée par 31 partis issus de 24 pays de l'Union, et qui entend devenir le premier groupe politique dans le futur Parlement européen.
Ceux qui refusent désormais le qualificatif d'"eurosceptiques" et privilégient celui d'"euro-réalistes" sont principalement issus de l'actuel groupe des Conservateurs et réformistes européens (CRE), troisième groupe le plus important au Parlement européen. En évoquant "l'Europe des patries", les quatre responsables ont martelé d'une seule voix vouloir "renverser la direction que l'Union européenne a prise pendant des années" et "bloquer le projet de fédéralisation, de centralisation", selon eux voulus par Bruxelles. "Les euro-réalistes se sont rassemblée sur un projet positif avec des positions concrètes: il ne s'agit plus d'être dans une posture critique mais de défendre un projet européen différent", a développé Nicolas Dupont-Aignan.
L'optique d'une "coalition élargie". Le Polonais Ryszard Legutko, issu du parti polonais conservateur et populiste Droit et Justice (PiS), s'est montré davantage coulant - "Nous voulons travailler dans le cadre d'une coalition élargie" -, de même que Thierry Baudet, à la tête d'un petit parti néerlandais populiste: "Il s'agit d'une alliance ouverte, vous avez des partis qui ont des différences au niveau national mais qui ont une vision partagée de ce qui ne marche pas au niveau de l'Union européenne".
"Nous ne sommes pas d'accord sur tout". Aux côtés de ces pourfendeurs des "fédéralistes, bureaucrates, financiers" de Bruxelles, tel que Nicolas Dupont-Aignan résume l'Union européenne, l'eurodéputé sortant tchèque Jan Zahradil - par ailleurs candidat à la présidence de la Commission - fait figure de quasi-intrus en prônant "des changements modérés entre les fanatiques pro-UE et les radicaux anti-Europe". "Nous ne sommes pas d'accord sur tout", reconnaît Nicolas Dupont-Aignan. "Mais nous, nous avons l'intelligence de le savoir".