Guerre au Proche-Orient : «La voix de la France ne pèse plus rien», estime Nicolas Dupont-Aignan

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avec AFP , modifié à

Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, était l'invité du Grand rendez-vous Europe 1/CNews/ Les Echos dimanche. Il est revenu sur l'appel d'Emmanuel Macron à ne plus livrer certaines armes à Israël. Une déclaration qui a suscité la colère du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

"La voix de la France ne pèse plus rien", a déclaré Nicolas Dupont-Aignan , président de Debout la France, au micro de Pierre de Vilno, lors du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Echos. Il fait suite aux déclarations d'Emmanuel Macron qui appelle à ne plus livrer certaines armes à Israël servant à Gaza. "Une bonne politique étrangère, c'est une politique de cohérence et de continuité", a déclaré l'ancien député. 

"À force les paroles n'ont plus de poids"

Nicolas Dupont-Aignan estime que le président de la République manque de cohérence : "Ce n'est pas la première fois qu'il y a des zigzag incompréhensibles, à force les paroles n'ont plus de poids, il y a eu deux communiqués en une soirée c'est abject."

En effet, le premier communiqué annonçant la fin de la livraison d'armes à Israël a provoqué la colère du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à tel point que l'Elysée a publié un second communiqué en affirmant que la France "était l'amie indéfectible d'Israël". Le président de la République a d'ailleurs insisté sur la "cohérence de la position de la France". 

Un an de guerre 

"Je pense que ceux qui (les) fournissent ne peuvent pas chaque jour appeler à nos côtés au cessez-le-feu et continuer de les approvisionner", a déclaré le président de le République lors d'une conférence de presse, en clôture d'un sommet de la Francophonie à Paris, en visant implicitement les Etats-Unis. 

Lundi marquera le premier anniversaire de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur son territoire, qui a provoqué la sidération dans le pays et déclenché la guerre dans la bande de Gaza, laquelle s'est depuis étendue au Liban voisin contre le Hezbollah. A quelques jours de cet anniversaire, Israël craint de nouveaux attentats. A Gaza, M. Netanyahu commet "une faute, y compris pour la sécurité d'Israël demain", a déclaré le président de la République sur France Inter, mettant en garde contre "un ressentiment qui est en train de naître, une haine qui est nourrie par cela".