C'est au tour des ténors de la droite de se bousculer au Salon de l'Agriculture. Mercredi, Bruno Le Maire, François Fillon et Nicolas Sarkozy en arpenteront les allées. Un rendez-vous incontournable pour tous les hommes politiques, mais surtout, cette année, pour l'ancien chef de l'Etat, qui n'a pas encore officiellement déclaré sa candidature dans la course à la primaire à droite. Et comme tous ont encore en tête la visite catastrophique de François Hollande au Salon de l'Agriculture samedi dernier, le Président du parti Les Républicains a lui, tout fait pour que son accueil sur place, soit meilleur que celui du président de la République.
Sarkozy traîne des casseroles. D'autant qu'entre le Salon de l'Agriculture et l'ancien Président, ce n'est pas franchement une histoire d'amour. L'épisode désastreux du "Casse toi pov' con" de 2008 est encore dans tous les esprits. Un épisode que Nicolas Sarkozy regrette aujourd'hui, mais le fait est que cette phrase a bel et bien été lancée à un homme qui, au Salon de l'agriculture, avait ostensiblement refusé de lui serrer la main. Cet épisode est donc une raison de plus pour se prémunir contre les quolibets, les insultes et autres jets de projectiles odorants.
Ne pas seulement faire plaisir aux caméras. En conséquence, avant d'arpenter les allées, Nicolas Sarkozy commencera par la base. Il débute à 7h30 par un petit déjeuner avec les représentants syndicaux du monde agricole. L'idée, pour l'ancien président, est de montrer qu'il a travaillé le sujet et qu'il n'est pas là simplement pour faire plaisir aux caméras. Et attention, il n'est pas question de claironner, l'entourage de Nicolas Sarkozy explique qu'il sera sur place pour dialoguer, et s'il le faut, il fera même son auto-critique, notamment sur le sujet de la sortie des quotas laitiers. Une décision mise en place l'année dernière mais décidée sous sa présidence, et souvent critiquée depuis.
Défendre le nouveau "plan Marshall". Nicolas Sarkozy viendra également défendre au Salon son idée d’un "plan Marshall" de 10 milliards d'euros en faveur du monde rural. Un tract Les Républicains sur les questions agricoles sera aussi distribué par des militants. Une manière finalement de donner raison a José Bové qui disait en 2007 : "Ce n'est pas simplement en tapant sur la croupe des vaches qu'on défend l'agriculture".