Depuis son arrivée le 25 juillet au fort de Brégançon dans la commune de Bormes-les-Mimosas, dans le Var, Emmanuel Macron s'était fait très discret. Un séjour entre repos et travail, assurait régulièrement l'Élysée, insistant davantage sur le mot "travail" que sur le mot "repos". Son silence a été rompu lundi, avec les commémorations du 75ème anniversaire du débarquement en Provence.
Une sortie consensuelle
Avec cette cérémonie, le président de la République a bel et bien replongé dans l'actualité, mais une actualité moins chaude, moins polémique, à l'image de son appel aux maires pour honorer les héros africains de la Libération. La commémoration s'inscrivait dans la série de cérémonies liées à la fin des deux conflits mondiaux qu'Emmanuel Macron a multipliées depuis l'automne - centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale en novembre, puis 75ème anniversaire du débarquement de Normandie en juin.
Aux côtés de Nicolas Sarkozy
Emmanuel Macron en a profité, au passage, pour s'afficher avec Nicolas Sarkozy, seul ancien chef de l'État à avoir accepté l'invitation de l'Élysée. Assis côte à côte pendant la cérémonie, ils ont échangé quelques sourires devant les caméras, avant de déjeuner ensemble, aux côtés des présidents ivoiriens et guinéens. Les deux hommes, qui ont d'ailleurs pris un petit bain de foule à la sortie de la cérémonie, s'apprécient. Avec cette image, Emmanuel Macron adresse un nouveau signe à sa droite et Nicolas Sarkozy un nouveau signe de vie politique.
Rentrée diplomatique
Samedi, Emmanuel Macron doit également participer à une cérémonie plus informelle, célébrant la libération de Bormes-les-Mimosas. Ce rendez-vous, auquel il a promis de se rendre chaque année, devrait lui permettre de passer un moment "convivial" avec les habitants, selon l'Élysée.
À cette séquence mémorielle succèdera bien vite une séquence internationale pour Emmanuel Macron : un tête-à-tête avec Vladimir Poutine à Brégançon lundi, le G7 a Biarritz ensuite, puis l'assemblée générale de l'ONU mi-septembre. Un agenda international chargé et Emmanuel Macron prend du champ… C'est exactement ce qui a été théorisé pour ce fameux "acte 2" du quinquennat : un président en hauteur et un Premier ministre en première ligne.