Il a déjà endossé son costume de candidat à la primaire. Nicolas Sarkozy, attendu mercredi à Marseille, était à Nice, la veille, pour dédicacer son livre, La France pour la vie. Le président des Républicains a également participé à une réunion publique pour soutenir Marine Brenier, candidate LR à une législative partielle organisée fin mai. Il en a profité pour rassurer ceux qui douteraient encore de sa participation à la primaire de la droite.
"Il faut que ça monte". "Croyez-moi, je n'ai pas l'habitude d'être en retard", a lancé Nicolas Sarkozy. "Je sens monter l'attente, je n'ai rien perdu de ma passion ni de mon énergie." Si l'ancien président a donc bien l'intention de se lancer dans la bataille pour l'investiture, il n'est cependant pas question pour lui de se précipiter. Il y a un calendrier. "Il faut que ça monte. Il y a un scénario, un fil à tirer", explique le président des Républicains en privé. Une histoire, cela ne se fait pas comme ça, il faut une dramaturgie.
L'exemple autrichien. Selon Nicolas Sarkozy, quand la gauche et la droite disent la même chose, il en sort l'extrême droite. Et l'ancien chef de l'État de brandir l'exemple de l'Autriche, où le candidat du FPÖ, parti d'extrême droite, est arrivé dimanche dernier en tête du premier tour de l'élection présidentielle. "Les partis politiques traditionnels de gauche comme de droite ont été balayés. Pourquoi ? Parce qu'ils avaient oublié l'exigence des électeurs pour s'en tenir à la pensée unique, à la lâcheté, à une forme de démission", assène Nicolas Sarkozy. "Je ne veux pas de ça en France."
"Nous gagnerons sur nos idées", insiste encore le président des Républicains, qui fixe une stratégie : tout dire avant, pour tout faire après. L'idée est visiblement chère à la droite. Depuis le début de la campagne, elle a été consciencieusement martelée par les candidats à la primaire, de Bruno Le Maire à Hervé Mariton en passant par Nathalie Kosciusko-Morizet.