Pour Nicolas Sarkozy, la rentrée, c'est sur Facebook. Le président du parti Les Républicains a posté mercredi un long message sur sa page officielle. Près d'un an après son retour sur le devant de la scène politique, l'ancien chef de l'Etat tire un bilan - positif - de son action, appelle son parti à l'unité et fustige "une nouvelle pensée unique".
Appel à l'unité. Dans son message, Nicolas Sarkozy commence par s'adresser à lui-même un satisfecit. "En moins d’un an, nous avons su renforcer notre unité, en faisant l’effort d’apaiser nos tensions internes", se félicite-t-il. Mais il met en garde : "Les élections primaires auront lieu à la fin de 2016. Les Français ne comprendraient pas que nous leur donnions le sentiment d’être obsédés trop tôt par cette échéance". Nicolas Sarkozy appelle donc à "éviter une confrontation interne permanente", alors que les ténors de la droite, comme Alain Juppé et François Fillon, ont effectué une rentrée en ordre dispersé.
"Une nouvelle pensée unique". Sans surprise, l'ancien chef de l'Etat ne manque pas d'épingler l'exécutif, fustigeant "une majorité sans cap, sans chef, sans cohérence", mais aussi le Front national, "englué dans la guerre de tranchées entre un père et sa fille". Surtout, Nicolas Sarkozy s'attaque à ce qu'il appelle "une nouvelle pensée unique qui voudrait nous dicter les débats qui seraient acceptables et ceux qui ne le seraient pas". "Une pensée "qui veut faire croire aux Français que la reprise est là", "qui a érigé les 35 heures en totem" ou encore "qui voudrait nous interdire de parler de notre identité, de nos valeurs", énumère-t-il. Une rhétorique qui rappelle quelque peu celle de Jacques Chirac, qui fustigeait la "pensée unique" lors de sa campagne présidentielle de 1995.
Vers un inventaire de son quinquennat ? Enfin, Nicolas Sarkozy laisse entendre qu'il pourrait faire l'inventaire de son bilan dans les mois qui viennent. "Mon premier engagement c’est celui d’une démarche de vérité, sur le passé comme sur l’avenir, sincère", assure le patron des Républicains. Et surtout, "sans esprit de revanche", affirme-t-il. Une nouveauté de la part de l'ancien président, habituellement peu porté sur le mea culpa.