Nicolas Sarkozy, président de LR, justifie la décision du bureau politique d'imposer le vote sur des bulletins en papier lors de la primaire de droite, une décision qui a ulcéré ses rivaux, dans une interview à paraître lundi dans Le Figaro.
Alain Juppé remonté contre cette décision. Mardi, le bureau politique des Républicains, à la demande du président du parti Nicolas Sarkozy, a décidé, par 43 voix sur 47, d'abandonner le vote électronique au profit d'un vote papier classique, pour les 1,2 million de Français de l'étranger. Cette décision a déclenché l'ire de ses rivaux, comme Alain Juppé, et entraîné un rappel à l'ordre de la Haute autorité chargée de l'organisation de ce scrutin des 20 et 27 novembre.
Sarkozy ne bouge pas d'un iota. "La charte de la primaire est claire : tous les Français doivent voter de manière identique 'au moyen de bulletins papier, en métropole, dans les territoires d'Outre-mer et à l'étranger", souligne l'ancien chef de l'Etat. Il rappelle que "c'est la rédaction que nous avons adoptée en Congrès, il y a un an, avec 96% des suffrages des 94.000 votants".
Selon lui, "si vous autorisez les Français de l'étranger à voter par voie électronique et pas ceux de l'Hexagone et d'Outre-mer, vous créez une rupture d'égalité contraire à nos principes constitutionnels". "C'est la raison pour laquelle les socialistes ont renoncé à l'autoriser pour leur primaire en 2011 et, surtout, qu'il sera interdit pour la présidentielle en 2017", ajoute le président du parti Les Républicains.