Dans un meeting qu'il a tenu à Saint-André-lez-Lille, dans le Nord, mercredi soir, Nicolas Sarkozy a repris l'oriflamme de l'identité nationale, renouant dans son discours avec son thème de campagne favori, la défense de l'identité nationale. Invité jeudi matin d'Europe 1, le président du parti Les Républicains est revenu sur ces propos, et a fustigé une "tyrannie des minorités".
Il fustige une "addition de communautés". Mercredi soir, l'ancien chef de l'Etat a semblé donner le ton de ce qui sera sa candidature, toujours non déclarée, pour l'investiture présidentielle à droite, déclarant : "Je suis Français, vous êtes Français, nous sommes Français, c'est une chance, c'est un privilège !". Jean-Pierre Elkabbach, qui l'interrogeait le lendemain matin sur Europe 1, lui a demandé à qui il avait voulu s'adresser. "Je n'exclus personne, je me suis situé dans une communauté nationale", lui a répondu Nicolas Sarkozy. "Je suis assez étonné de voir qu'on ne parle plus à la France, qu'on ne parle plus de la France, qu'il n'y a plus de communauté nationale mais une addition de communautés dont chacune défend avec acharnement ses intérêts", a-t-il estimé.
... et déplore "la tyrannie des minorités". La France se trouve, selon lui, soumis à la "tyrannie des minorités". "J'ai pris un certain nombre d'exemples", détaille le président du parti Les Républicains. "J'ai notamment dit que je n'accepterai jamais quelconque amalgame avec nos compatriotes musulmans de France, qui ont parfaitement le droit de vivre leur religion et qui n'ont pas à être amalgamés à une minorité salafiste, inspirée par les djihadistes qui voudraient faire régner, y compris sur les musulmans de France, une loi et des règles qui ne sont absolument pas compatibles avec le mode de vie français", a-t-il déclaré.
Nicolas Sarkozy : "J'ai appris l'histoire de...par Europe1fr
Il se dit toujours "petit Français au sang mêlé". En 2007, avant d'être élu président de la République, Nicolas Sarkozy avait déclaré dans un discours resté célèbre : "J'ai l'amour de la France, moi petit Français au sang mêlé". Une phrase toujours d'actualité, a-t-il confirmé. "Mon père est hongrois, mon grand-père maternel était grec. On ne m'a pas appris le hongrois et je n'ai pas appris l'histoire de la Hongrie, ni l'histoire de la Grèce. J'ai appris l'histoire de France", a insisté l'ancien chef de l'Etat. Sa ligne politique ne saurait donc, selon ses dires, changer : "l'identité française, notre culture, nous ne voulons pas qu'elle disparaisse".