L'ex-président de la République a réitéré ses critiques contre le centriste, à l'approche du premier de la primaire de la droite.
Nicolas Sarkozy poursuit ses attaques contre François Bayrou. L'ancien président a réitéré lundi, à moins de deux semaines du premier tour de la primaire de la droite, ses critiques contre le centriste, dont le soutien à Alain Juppé est devenu le principal objet de discorde entre écuries rivales. Lors d'un meeting dans son fief de Neuilly-sur-Seine, l'ex-président a passé en revue les figures imposées de ses discours, à commencer par la défense d'une "alternance forte" par opposition à l'"alternance molle" incarnée selon lui par son principal rival dans la course à l'investiture présidentielle.
"Je ne serai pas le président qui paiera le prix de l'ambiguïté". "Je ne serai pas le président qui paiera le prix de l'ambiguïté", a-t-il lancé devant plusieurs centaines de militants issus du noyau dur de son électorat, avant d'entamer un réquisitoire contre le président du Modem. "Je n'ai aucun problème personnel avec qui que ce soit, et notamment pas avec M. Bayrou. Pourquoi lui en voudrais-je ? Voilà un homme qui s'est présenté trois fois (à l'élection présidentielle, ndlr) et qui n'a jamais été qualifié pour le deuxième tour", a-t-il ironisé.
"Qu'avons nous de commun avec lui ?" "Nous avons des désaccords de fond. Il veut la régularisation des sans-papiers. Quel contrat de gouvernement allons-nous faire avec lui ?", a encore déclaré Nicolas Sarkozy, à qui la salle a donné du "Sarko président" durant son discours. "Qu'avons-nous de commun avec lui ? Rien", a insisté l'ancien maire de Neuilly-sur-Seine.
L'ancien chef de l'État est donné perdant au second tour, le 27 novembre, par tous les instituts de sondage, parfois avec plus de vingt points d'écart au second tour. François Bayrou, honni des sarkozystes depuis son vote en faveur de François Hollande en 2012, soutient de longue date Alain Juppé en vue de la primaire mais se dit libre de se déclarer lui-même candidat à la présidentielle si l'investiture de la droite devait revenir à Nicolas Sarkozy.