Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate LR aux élections législatives à Paris, a estimé mardi qu'il "serait nécessaire qu'une droite constructive mais autonome soit représentée" à l'Assemblée nationale.
Des "lignes de fractures" chez LR. Mardi en fin de journée, elle doit recevoir dans la circonscription qu'elle vise la visite du maire de Bordeaux, Alain Juppé, à qui elle avait apporté son soutien à l'issue du premier tour de la primaire, a-t-on appris dans l'entourage de la candidate. Interrogée par Le Parisien sur une possible émergence à l'Assemblée de deux groupes de droite à l'issue du scrutin, la députée de l'Essonne a constaté la présence de "lignes de fracture" au sein de son parti, précisant que "certains ne vieilliront pas ensemble".
Une opposition sérieuse. "Avec la vague En Marche! qui s'annonce, il serait nécessaire qu'une droite constructive mais autonome soit représentée. Ne pas avoir de débat à l'Assemblée, c'est prendre un risque pour la démocratie", a ajouté NKM, qui aspire à succéder à François Fillon dans la 2e circonscription de Paris, mais fait face à l'opposition plus que sérieuse du candidat REM Gilles Le Gendre ainsi qu'à celle de deux dissidents LR.
Largement battue selon un sondage. Consciente que "dans dix jours (sa) voix peut s'éteindre", l'ex-candidate à la primaire de la droite a martelé qu'elle "ne renierait pas (sa) liberté ni ce qu'(elle) porte depuis des années : une droite moderne, ouverte et européenne". Dans la 2e circonscription de Paris, qui comprend le Ve ainsi qu'une partie des VIe et VIIe arrondissements, François Fillon n'avait devancé Emmanuel Macron que de quelques dixièmes de points (37,34% à 36,96%) au premier tour de l'élection présidentielle.
Dimanche, un sondage Ifop-Fiducial dans le Journal du Dimanche donnait NKM largement battue, à 32% contre 68% pour Gilles Le Gendre.