"Je n'avais jamais assisté à ça" dans une campagne électorale. Geoffroy Van der Hasselt, photojournaliste qui couvrait ce jeudi pour l'Agence France-Presse un tractage de Nathalie Kosciusko-Morizet à Paris, décrit l'agression "violente" et "physique" qui a précédé une perte de connaissance de la candidate LR aux législatives.
"Je n'avais jamais assisté à ça". "Ça arrive assez fréquemment que des passants, des militants s'en prennent à un candidat, de manière verbale, mais de manière aussi physique, aussi violente, moi, je n'avais jamais assisté à ça", a rapporté le photographe pigiste. "Ça faisait environ une demi-heure que NKM tractait sur le marché Maubert, sur la place du même nom dans le Ve arrondissement et ça se passait très bien, elle discutait avec les passants, il n'y avait aucun souci apparent", décrit-il. "Je me tenais à une petite dizaine de mètres lorsque j'ai vu un passant, un homme d'une cinquantaine d'années qui manifestement avait l'air assez énervé."
"Elle reçoit sa propre main". "Un moment donné, NKM a pris les tracts qu'elle avait en main et elle les a montrés au niveau de son visage (...) Lui les saisit, il prend les tracts de la main de NKM et fait un revers de la main avec les tracts vers le visage de Nathalie Kosciusko-Morizet", poursuit le photographe. "Elle, à ce moment-là, met sa main devant son visage pour se protéger et les tracts heurtant sa main de manière assez violente, elle reçoit sa propre main dans sa figure", dit-il.
"Il s'en va sans courir". "Suite à quoi, elle fait un pas ou deux en arrière et elle s'effondre. Et l'agresseur a bien vu qu'elle était tombée par terre, il y a une photo plus large où on voit très bien qu'il regarde vers NKM qui est par terre, et il s'en va sans courir, en marchant", raconte encore le photojournaliste. "Une ou deux personnes de l'entourage de NKM vont poursuivre l'agresseur. (...) Ensuite, on se rend compte que Nathalie Kosciusko-Morizet ne se relève pas, ne se réveille pas. Elle reste par terre. Très rapidement, il y a des pompiers qui arrivent (...) ils viennent essayer de la secourir et elle va mettre une bonne dizaine de minutes avant de se relever", poursuit-il.