Quel avenir pour le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ? Après la nomination de Nicolas Hulot -qui a toujours plaidé pour l'abandon du projet - comme ministre de la Transition écologique et solidaire cette semaine et l'annonce de l'arrivée d'un médiateur, les défenseurs de ce nouvel aéroport s'inquiètent. Parmi eux, Bruno Retailleau, président Les Républicains de la région Pays de la Loire, craint un enterrement de première classe pour le remplaçant potentiel de l'aéroport actuel.
"Une mise en garde". Et si les défenseurs sont énervés c'est que jeudi, Nicolas Hulot a été clair. Pour lui, il existe probablement une autre option que Notre-Dame-des-Landes, une solution de remplacement. Selon le nouveau ministre, toutes les alternatives n'auraient pas été étudiées et le médiateur désigné aura six mois pour s'en charger. Des déclarations qui hérissent Bruno Retailleau. "Je fais une mise en garde. Si le pouvoir d'une médiation prime sur le vote de nos concitoyens alors il n'y a plus d'Etat de droit, nous ne sommes plus en démocratie", explique-t-il en référence à la consultation organisée en juin dernier dans la région et ou le "Oui" (à la construction de l'aéroport) l'avait emporté avec 55,17% des voix.
Rendez-vous avec Edouard Philippe. "Est-ce que c'est une méditation pour enliser le projet définitivement ou est-ce que c'est une médiation pour tenter d'avoir une issue pacifique sans remettre en cause le projet ? Ce que j'ai à craindre, c'est que la médiation soit utilisée comme une vieille ficelle pour tuer le dossier. On n'est pas naïfs, on s'y opposera de toutes nos forces", prévient le défenseur du projet. "Est-ce que l'on va donner le dernier mot à la violence des zadistes ? Ça suffit", conclut le président de région qui va solliciter en urgence un rendez-vous avec le Premier ministre pour faire toute la lumière sur cette méditation jugée douteuse.