Johanna Rolland, la maire PS de Nantes, s'est engagée à "respecter le résultat" du référendum local annoncé par François Hollande sur Notre-Dame-des-Landes. L'élu a concédé n'être initialement pas favorable à cette consultation. "Ce n'était pas mon option initialement", a-t-elle expliqué vendredi dans Europe Midi. Sans critiquer frontalement le chef de l'Etat, elle a expliqué avoir pris acte de sa décision. "Il serait inconcevable", pour elle, de ne pas respecter le résultat du scrutin, promis par le président "d'ici le mois d'octobre".
"Reparler du fond du dossier". "Mais j'y vois un avantage", a indiqué Johanna Rolland, également présidente de Nantes Métropole. "Cela redonnera la parole au territoire, alors que ce sujet est devenu un symbole et fait l'objet d'utilisations politiciennes." L'édile, qui compte saisir cette occasion de "reparler du fond du dossier", a déclaré qu'elle allait se mobiliser pour expliquer le projet d'aéroport aux habitants. Elle veut "faire de la pédagogie", "préparer les bonnes conditions du référendum" et "convaincre ses administrés" de l'utilité du projet, auquel elle est favorable.
Consulter la Loire-Atlantique. Une question se pose : à quel échelon territorial doit se faire ce scrutin ? Johanna Rolland estime que ce sont les habitants du département de la Loire-Atlantique qui doivent être consultés. Le référendum local, rendu possible par la réforme constitutionnelle sur la décentralisation de 2003, peut être organisé par les communes, les départements, les régions et les collectivités à statut particulier, comme la collectivité territoriale de Corse et la Ville de Paris. La maire de Nantes a dit avoir "échangé avec Manuel Valls et les équipes de François Hollande" à propos du dossier. "J'ai dit quelle était mon opinion sur le sujet", a-t-elle exposé laconiquement.