Trois médiateurs ont été saisis pour réexaminer le dossier. Ils rencontrent sur le terrain militants pro et anti-aéroport à Notre-Dame-des-Landes.
Des associations favorables au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont manifesté lundi soir. Elles en ont assez d'attendre. Il y a un an, le oui l'emportait lors d'un référendum local. Mais depuis, les travaux n'ont pas commencé, la ZAD est toujours là. Seule nouveauté, trois médiateurs, nommés par le gouvernement pour réexaminer le dossier, ont commencé à rencontrer les associations.
Feuille blanche. Les trois médiateurs assistés d'un jeune polytechnicien tiennent le même discours : "Nous repartons d'une feuille blanche pour réévaluer toutes les options." Mathias Crouzet, porte-parole des pro aéroports s'est exprimé au micro d'Europe 1 : "Ils étaient dans une position d'écoute vis-à-vis de nous. La suite nous dira s'ils sont dogmatiques et idéologiques. Deux des trois médiateurs sont clairement des opposants à Notre-Dame-des-Landes. Maintenant, on espère que leur sens de l'Etat sera plus important que leurs convictions partisanes."
Nouvelle méthode. Le changement de méthode de travail et d'esprit est tel que les membres de la Sipa, opposant historique au projet, ont pour la première fois rencontré les médiateurs. Les élus opposés à l'aéroport également, comme Françoise Verchère : "On réétudie la possibilité de l'aménagement de Nantes-Atlantique. C'est ça le point majeur de différence. Aucune décision politique ne devrait être prise sur des bases mensongères ou manipulées." Seul, le patron LR des Pays-de-la-Loire, Bruno Retailleau, a choisi la politique de la chaise vide. Quand deux médiateurs sur trois sont des militants anti Notre-Dame-des-Landes, dit-il, impossible d'espérer impartialité et objectivité.