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Elise Artigau / crédit photo : Marie Etchegoyen / Capa Pictures pour Europe 1 , modifié à
Accusant Emmanuel Macron de "coup de force" en refusant de nommer Lucie Castets au poste de Première ministre, Manuel Bompard coordinateur de La France insoumise et invité du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Échos entend utiliser l'article 68 de la Constitution pour destituer le président de la République. "Nous allons faire avancer la procédure de destitution du président de la république" promet-il. 

Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise a assuré que la destitution du président de la République demeurait un projet majeur de son parti politique. A ce jour, 81 députés ont signé la demande de destitution, une résolution déposée au titre de l'article 68 de la Constitution. Le refus d'Emmanuel Macron de nommer à Matignon la candidate proposée par le Nouveau Front populaire, Lucie Castets, "constitue un manquement grave au devoir de respect de la volonté exprimée par le suffrage universel", explique le texte présenté par les Insoumis.

"Quand on perd les élections, on abandonne le pouvoir"

"Nous allons faire avancer la procédure de destitution du président de la république" promet Manuel Bompard. "Il y a une pétition, c'est à peu près 300.000 personnes qui l'ont signé et j'espère que l'on sera encore plus nombreux dans les prochaines semaines" a t-il ajouté. Pour le coordinateur de La France insoumise, le seul moyen d'éviter cette demande de destitution aurait été que le président de la République accepte le résultat des élections. "Quand on perd les élections, on abandonne le pouvoir".

Une motion de destitution a très peu de chances d'aboutir. Cette procédure doit franchir plusieurs obstacles importants. Les deux Chambres, Assemblée nationale et Sénat doivent notamment voter pour aux deux tiers, ce qui semble improbable. Malgré tout, la France insoumise est déterminée à tenter le coup.  Même si les chances de faire tomber le chef de l'État sont très minces, il s'agit donc avant tout pour les Insoumis d'un moyen de pression politique visant à faire porter la responsabilité du blocage sur les épaules d'Emmanuel Macron.